En Birmanie, une infirmière religieuse, Ann Nu Tawng, s’est interposée plusieurs fois pour tenter de faire reculer la violence des forces de l’ordre.
La scène se passe devant la clinique où elle travaille, et qui doit accueillir en urgence des manifestants blessés.
L’image est spectaculaire : cette femme aux mains vides et accueillantes s’est agenouillée devant des hommes armés.
Deux de ces hommes manifestent leur respect pour cette femme en étant eux-mêmes à genoux.
Ils ont les mains jointes, signe d’accueil et de respect de l’autre en Asie.
Le reportage de La Vie nous dit qu’après cette scène, les chefs militaires ont malgré tout laissé tuer des manifestants pacifiques.
Ces jeunes manifestent, sans violence, pour le respect de la démocratie, après un coup d’état militaire.
La jeune prix Nobel en économie, Esther Duflo, avait déclaré en 2009, après avoir reçu le prix Nobel en économie :
« La foi chrétienne n’est pas qu’un état d’âme, si élevé soit-il. C’est d’abord une volonté d’agir pour faire advenir le monde que Dieu veut.«
Esther Duflo est d’origine protestante, elle parle peu de sa foi ; mais elle a choisi que toute son activité de chercheuse vise à améliorer les politiques économiques pour protéger les hommes de la pauvreté.
En 1941, Maximilien Kolbe, 47 ans, demande de prendre la place d’un père de famille que les nazis veulent exécuter à Auschwitz. Il sera donc assassiné.
Les manières de vivre l’Evangile sont multiples, les exemples en sont nombreux.
Le Christ mort en croix par la lâcheté des hommes, il y a 2.000 ans, nous rappellera sans cesse que chacun est en charge de donner quelque chose de soi pour le bien des autres. Gratuitement.
En abandonnant quelque chose de soi, en recevant quelque chose de l’autre, qui qu’il soit.
Le témoignage de l’Evangile est à ce prix.
La résurrection – l’accès à une autre Vie dès aujourd’hui – est à ce prix.
C’est bientôt Pâques !